Le (ou la) perce-neige par Jacques Piquée

Le (ou la) perce-neige (Galanthus nivalis) de la famille des amaryllidacées

Noms vernaculaires : clochette d’hiver, galanthe des neiges…

Plus ou moins simultanée à celle du noisetier, la floraison du perce-neige est une preuve supplémentaire d’une reprise d’activité à l’intérieur de la ruche. Il y a en effet une corrélation certaine entre la floraison de ces espèces et la relance de la ponte de la reine.
Le perce-neige offre l’exemple d’une plante plutôt rare dans la nature mais largement présente dans les parcs et les jardins où elle se naturalise très facilement. Son statut est donc directement lié à l’homme qui est l’agent principal de sa dissémination. Les spécialistes désignent cette situation sous l’appellation d’anthropochorie de anthropo = homme et chorie = porter, donc plante portée ou transportée par l’homme.

Etymologie
Le nom générique est la contraction de deux
racines grecques, gala qui désigne le lait et anthos qui signifie fleur. Donc littéralement fleur de lait en relation évidente à la couleur générale de cette espèce à floraison très précoce.
Celle–ci est évoquée par le nom spécifique
nivalis, d’origine latine, qui signifie neige. Les
gracieuses clochettes de la galanthe des neiges apparaissent au coeur de l’hiver.
Les différents noms vernaculaires reprennent
tous ces idées de couleur et de précocité.

Description
La galanthe des neiges est une plante herbacée vivace par son bulbe blanc et ovoïde. De taille plu-tôt modeste, aux alentours de 15 cm, elle est à cycle végétatif relativement court. Les feuilles li-néaires, engainantes, glauques et groupées par deux, apparaissent en même temps que les boutons floraux enrobés d’une spathe blanc-verdâtre translucide. D’abord dressée, la fleur se penche vers le sol après avoir crevé son enveloppe protectrice. Elle est régulière et construite sur le type 3 comme c’est le cas chez la plupart des monocotylédones. Le calice présente 3 sépales blanc pur. La corolle 3 pétales en alternance également blanc à l’extérieur avec une élégante marge verte en forme de V renversé. L’intérieur est strié de vert. Les étamines sont au nombre de 6 et libèrent un abondant pollen orange. Toutes ces pièces florales sont directement placées sur l’ovaire infère composé de 3 carpelles soudés. Le fruit est une capsule verte ovoïde qui libère des graines blanches et allongées directement sur le sol. La présence d’un appendice, l’élaïosome, favorise leur dissémination par les fourmis.

Genre voisin
Une autre espèce de plante bulbeuse porte également le nom de perce-neige. Il s’agit en réalité de la nivéole printanière (Leucojum vernum) beaucoup plus fréquente à l’état sauvage, notamment dans les forêt humides, voire marécageuses de l’Est de la France. Elle fleurit quelques semaines plus tard, en général à la fin février. Son nom générique provient du grec leuco qui veut dire blanc, couleur de ses 6 tépales. Son nom spécifique vernum vient du latin qui signifie printemps.
Outre la date de floraison et le biotope naturel, il existe plusieurs critères qui permettent de distin-guer ces deux genres voisins :
– La couleur des feuilles. Vert glauque chez la galanthe d’hiver, elles sont vert brillant chez la ni-véole printanière.
– Les sépales et les pétales de la nivéole printanière sont de taille et de couleur identiques. On parle de tépales à l’extrémité munie d’une petite tache vert jaunâtre.

Le saviez-vous ?
La nivéole printanière est une espèce strictement protégée. Sa cueillette et sa transplantation sont interdites

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