Jacques Piquée : La bruyère de Darley

bruyere-de-darley-2La bruyère de Darley
(Erica x darleyensis) de la famille des éricacées

Certains arbustes ou sous-arbrisseaux ont quasiment toutes les qualités requises pour figurer en première place dans les jardins destinés aux pollinisateurs. C’est le cas de la bruyère de Darley obtenue par hybridation entre la bruyère d’hiver (Erica carnea) d’origine alpine et la bruyère dite méditerranéenne (Erica erigena), en réalité d’origine plutôt atlantique (on peut aussi la rencontrer sur certaines falaises irlandaises et on l’appelle aussi bruyère de l’Ouest). Cet hybride interspécifique, donc stérile, présente une floribondité remarquable et une durée de floraison sans égale. En fonction des nombreux cultivars proposés par les pépiniéristes, elle est capable de fleurir sans discontinuer de novembre à avril. Si on ajoute qu’elle se contente de sols pauvres, bien drainés, donc sans excès d’humidité , on ne peut qu’être séduit.
Son port étalé permet de réaliser des tapis denses en couvre-sol en plein soleil de préférence, cette plante étant plutôt héliophile.

Etymologie
Le nom du genre provient vraisemblablement du grec erico qui signifie briser, faisant ainsi référence à la fragilité des rameaux des bruyères. Le nom spécifique est la latinisation de Darley (ou Darley Dale), ville située dans le Derbyshire au sud de l’Angleterre. C’est dans cette localité que sont nés, durant l’ère victorienne, les premiers hybrides du genre Erica.

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Description
La bruyère de Darley ressemble beaucoup à un des ses géniteurs, la bruyère carnée ou bruyère d’hiver. La disposition des feuilles permet plus ou moins facilement de les distinguer. L’hybride possède des feuilles opposées alors qu’elles sont nettement verticillées chez le géniteur. Dans les deux cas, il s’agit de sous-arbrisseaux qui, avec l’âge, peuvent atteindre une cinquantaine de centimètres de hauteur sur au moins le double de largeur. Les catalogues horticoles présentent souvent ces plantes comme des espèces acidophiles. En réalité, elles sont plus tolérantes qu’il n’est dit et un sol pauvre, drainant et une exposition bien ensoleillée leur suffissent généralement.

Les fleurs en forme de gracieux grelots sont disposées tout le long des rameaux de l’année et s’épanouissent à partir de novembre. Elles resteront décoratives jusqu’en mars-avril de l’année suivante. Sitôt la floraison terminée, il convient de tailler les touffes de bruyère à la cisaille à haie pour maintenir leur forme mais surtout pour faciliter l’émission de jeunes rameaux plus florifères. Rabattues trop tard, les vieilles parties sont incapables de rejeter et se dessèchent misérablement.

Les très nombreux cultivars permettent de varier les formes, le coloris du feuillage et surtout celui des fleurs plus ou moins foncé parfois blanc.

Le saviez-vous ?
Au niveau apicole, plusieurs autres espèces de bruyères permettent de  récolter des miels de crû très prisés. Il s’agit notamment de la bruyère cendrée (Erica cinerea) et de la bruyère callune ou callune vulgaire (Calluna vulgaris). Toutes les deux fleurissent dans le courant de l’été sur des landes acides au sol granitique

Cultiver des plantes mellifères en ville et au jardin
Paru en janvier 2016

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