Jacques Piquée : L’hellébore oriental
L’hellébore oriental (Helleborus orientalis) de la famille des renonculacées

Apiculture sur notre commune Châteauneuf Loire 42800
Noms vernaculaires : coudrier, avelinier…
Le privilège d’ouvrir le bal des plantes mellifères revient au noisetier, arbuste commun des forêts et des haies bocagères. C’est un peu un paradoxe car, comme la plupart des essences forestières, le noisetier est un arbuste ou un petit arbre à pollinisation anémophile, c’est-à-dire pollinisé par le vent. Il produit très tôt dans l’année, parfois dès janvier, une importante quantité de pollen qui normalement ne concerne pas les insectes. Cependant, à l’époque de sa floraison, les ressources en pollen sont rares et le sien, est à la base des premières rentrées d’aliments protéinés dans les ruches. L’augmentation de la température et les apports en sources de protéines stimulent la ponte de la reine, l’année apicole est bien redémarrée. (suite…)
Décembre est le début de la morte saison et bien rares sont les plantes indigènes qui s’épanouissent encore à cette période un peu triste. Il faut donc chercher dans la flore exotique pour trouver des espèces qui fleurissent au cœur de l’hiver et qui permettent aux butineuses de trouver quelques gouttes de nectar et quelques grains de pollen lors de leurs sorties périodiques mais salutaires.
Certains mahonias asiatiques sont de celles-là et en particulier leur principal hybride qui associe les avantages de ses deux géniteurs, Mahonia japonica et Mahonia lomariifolia.
Il s’agit d’arbustes aux feuilles persistantes, composées de nombreuses folioles coriaces et épineuses qui évoquent un peu les feuilles du houx. Comme la plupart des espèces à floraison hivernale, ils ont opté pour la stratégie de fleurs voyantes et parfumées pour attirer les très rares pollinisateurs. Tous sont à floraison jaune lumineux et à odeur capiteuse.
L’intérêt des prairies fleuries pour la nourriture des insectes pollinisateurs n’est plus à démontrer. Leur valeur est évidemment fonction des différentes espèces qui les constituent et notamment de celles qui fleurissent longtemps et abondamment. C’est rarement le cas des espèces indigènes annuelles qui bouclent rapidement leur cycle. Après avoir fleuries, elles se mettent rapidement à graine et n’intéressent plus que les oiseaux granivores. C’est ainsi que la plupart des plantes messicoles, comme par exemple le bleuet, sont totalement desséchées, une fois le mois de juillet terminé . Il faut donc se tourner vers des espèces annuelles exotiques pour trouver des plantes floribondes de longue durée.
Originaire du Mexique et de la partie méridionale de l’Amérique du Sud, le cosmos bipenné est une espèce qui réunit ces deux principaux critères. Comme en plus, il est de culture facile et s’accommode de la plupart des sols, c’est une espèce précieuse pour avoir des fleurs jusqu’aux premières gelées de novembre.
Synonyme : grand orpin, orpin d’automne…
Synonyme ancien : Sophora japonica
Noms vernaculaires : arbre aux pagodes, pagode japonaise, arbre de miel…
La famille des fabacées englobe généralement des plantes ligneuses et herbacées qui vivent en symbiose avec des bactéries fixatrices d’azote. Le sophora du Japon semble faire exception à la règle ce qui explique pourquoi les botanistes en ont fait un genre à part et qu’il a changé de nom. Autre paradoxe de ce bel arbre exotique : contrairement à ce que son nom spécifique évoque, il n’est pas originaire du Japon où il est seulement naturalisé, mais de Chine et de Corée. Il fut envoyé au Jardin des Plantes à Paris vers 1747 par le père Pierre d’Incarville lors de son séjour à Pékin. Depuis, on a pu apprécier sa floraison tardive, sa résistance à la pollution et à la sécheresse si bien qu’il s’est largement répandu en ville comme arbre d’ornement le long des avenues ou sur les places publiques.