La cohabitation des guêpes et des abeilles
Quand on parle des guêpes, la plupart des gens lèvent les yeux au ciel. On les imagine tournoyant autour d’un verre de jus ou d’un barbecue d’été. Les abeilles, elles, ont meilleure réputation : travailleuses, indispensables, presque sacrées. Pourtant, sur le terrain, dans les champs et les vergers, ces deux insectes se croisent bien plus souvent qu’on ne le pense. Et leur cohabitation, parfois tendue, fait partie de l’équilibre fragile de la nature .

Deux cousines bien différentes
Abeilles et guêpes appartiennent toutes deux à l’ordre des hyménoptères, mais leurs modes de vie divergent.
Les abeilles, comme celles que j’élève dans mes ruchers du Jura, sont des insectes pollinisateurs. Elles se nourrissent exclusivement de nectar et de pollen, qu’elles transforment en miel pour nourrir la colonie.
Les guêpes, elles, sont omnivores. Si elles apprécient le sucre en fin d’été, elles passent la belle saison à chasser d’autres insectes pour nourrir leurs larves.
C’est là toute la différence : les abeilles sont des collectrices pacifiques, les guêpes des chasseuses opportunistes. Leur instinct n’est pas le même, mais leurs chemins se croisent souvent — surtout quand les ressources deviennent rares.







